Bienvenue à Mertvecgorod

Fenzin numéro 1 : webzine à télécharger gratuitement (160 pages, 22 auteurs)


01 MAI 2022 :

Le nouveau site est en ligne : HTTP://WWW.MERTVECGOROD.NET A dater de ce jour, celui-ci n’est plus alimenté.

20 avril 2022 :

Deux nouveaux textes en lecture gratuite sur le site : Polnyj Norg (co-écrit avec David Haybon, paru dans la revue Freeing en septembre 2021), et Empatia (paru dans l’Anthologie 2021 des Utopiales, éditée par ActuSF en novembre 2021).

16 avril 2022 :

Les ami.e.s, si vous voulez lire de la mertvecgoroderie de qualité, sachez que mon petit camarade Ernest Thau (les plus assidus d’entre vous savent qu’il a été crédité comme traducteur fictif de Feminicid) a commis un texte vachement bien, d’ailleurs la jolie revue Squeeze (à laquelle j’ai moi aussi participé plusieurs fois) l’a retenu pour son dernier numéro, qui vient de paraître. Bonne lecture ! C’est à découvrir gratuitement en cliquant ici.

12 avril 2022 :

« On distingue encore davantage le côté engagé de l’auteur qu’on devinait au premier tome. Faisant encore toujours le lien entre réalité et fiction. On est immergés dans un univers futuriste bercé dans le cyberpunk et l’ésotérisme version 2.0. intriguant encore davantage le lecteur vers des versants insoupçonnés. »

Après Images de la fin du monde le mois dernier, c’est au tour de Feminicid de passer à la bienveillante moulinette d’Actusf ! La critique est à lire en cliquant ici, et merci à eux !

05 avril 2022 :

« Comme un camé finirait son pochon, on renverse le paquet tête en bas et on regarde autour de nous les yeux un peu cons : encore ! » Merci à Rat Devil pour cette très belle critique de Feminicid, qui en plus d’être enthousiaste, ne fait pas l’impasse sur les passages qui l’ont moins intéressé. Même si le Ministerstvo kul’tury de la RIM examine tous les recours possibles pour laver cet affront, je suis pour ma part touché par cette sincérité. Bref, la critique est à lire sur le site de Gonzaï en cliquant ici.

01 avril 2022 :

« pour ma part, pour le dire vulgairement que j’ai bien kiffé cette entame. J’ai eu le sentiment de lire dans ces chapitres l’illustration d’un esprit débridé qui n’avait rien à prouver à qui que ce soit, qui s’est ainsi permis de cracher la purée à loisir en nous contant cette histoire. C’est un récit apocalyptique dystopique d’une grande brutalité qui ravira les amateurs du genre. » Merci à ActuSF pour cette très chouette critique d’Images de la fin du monde, à lire en intégralité en cliquant ici.

19 mars 2022 :

— De nouveaux albums de musique russe, post-punk, bizarro, indus ou autre, sur mon Instagram : Radio Polska One, Bravo et Ожог sont à découvrir en cliquant ici. Et pensez à vous abonner !

— Entre avril et mai, plusieurs rencontres et salons sont prévus ! Toutes les infos sont sur la page « Agenda » de ce site.

— Une nouvelle chronique d’Images de la fin du monde, par le Collectif ZLLT, à lire en cliquant ici.

23 février 2022 :

Je viens de tomber par hasard sur deux très chouettes critiques, l’une d’Images de la fin du monde, l’autre de Feminicid, publiée par Georges Bormand en juillet dernier sur le site Phénix-Web. Elle sont en découvrir en suivant ces liens, et grand merci à lui !

https://www.phenixweb.info/Images-de-la-fin-du-monde

https://www.phenixweb.info/Feminicid

9 février 2022 :

[Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, épisodes 66 à 68]

66 : Espagne : le plus jeune évêque du pays privé de ses fonctions après avoir épousé une autrice de romans érotico-sataniques (Merci Delpi Tuemonsieur !)

67 : La famine pousse une mère afghane à vendre l’un de ses jumeaux pour sauver l’autre

68 : Faire repousser les membres, le nouvel espoir fou de la science

Pour lire les épisodes précédents, cliquez ici.

3 février 2022 :

Et l’info m’avait échappé mais j’ai fait un joli triplé dans le top de fin d’année de Catherine Fagnot pour New Noise ! Gagnant avec Feminicid, et placé avec deux bouquins dont je suis l’éditeur, l’excellent Erostrate for ever d’Aïssa Lacheb (que j’ai accompagné pour Au diable vauvert), et le superbe Insatiable, de Claire Von Corda, que j’ai édité aux Nouveaux Interdits, la collection que je dirige à La Musardine.

Happy !!!

2 février 2022 :

Grande fierté d’avoir un texte au sommaire du numéro 2 de la revue RetroNews, en kiosque et en librairie depuis le 26 janvier. En voici le début :

SLEZI ROBOTA

Quand Vadim ouvrit la porte, le synthétiseur vocal incrusté dans la partie supérieure du chambranle émit une série de sons douloureux pour les oreilles, d’où se détachaient, difficilement audibles, les mots « Anna Leonidovna ». La machine était programmée pour souhaiter une bonne promenade à Vadim et son épouse chaque fois qu’ils sortaient, et la bienvenue à leur retour. Mais depuis ce funeste 7 février, trois ans plus tôt, la majeure partie du message préenregistré se perdait dans un chuintement n’ayant plus rien d’humain – si tant est que la voix électronique ait un jour mérité ce qualificatif – et sonnait aux oreilles de Vadim comme un reproche amer et ironique. Il grimaça en franchissant le seuil. Si seulement il avait tapé plus fort et détruit pour de bon ce maudit perroquet ! Mais il ne pouvait faire mieux. Ses coups de poings, puis de marteau, la nuit de zapoï qui suivit le départ définitif de sa femme, ne servirent qu’à casser la partie externe du dispositif et endommager le processor, pas assez cependant pour le réduire au silence. Le reste du mécanisme demeurait inaccessible. Pour qu’il se taise enfin, il aurait fallu bousiller le mur, peut-être même arracher la porte.

Son chien trottinant derrière lui, il descendit les escaliers. Vadim et Anna – Vadim tout seul, désormais – habitaient au huitième étage d’une tour en béton des années soixante, perdue dans un ensemble d’une vingtaine de constructions identiques dessinant un vaste U entre les branches duquel s’alternaient parkings fissurés, espaces verts décrépits et aires de jeu insalubres, îlot séparé de la ville par un réseau de bretelles autoroutières, voies rapides, terrains vagues et bidonvilles qu’il valait mieux ne pas traverser la nuit ; une enclave brutaliste et post-industrielle où décennie après décennie les attaques à main armée et la crise économique provoquèrent la disparition des commerces et des services. La firme Ozon et son armada de drones rouge et bleu au son de crécelle avaient pris le relais. Ils livraient tout, du nécessaire au superflu, aussi bien les vêtements que le dentifrice, la vodka, les sigareti ou la nourriture. Bien sûr, entre les petits malins qui se prenaient pour des hackers de haut vol et les inévitables erreurs commises volontairement ou non par les employés sous-payés, il arrivait qu’on reçoive une pile de revues porno au lieu du bocal de chou fermenté initialement commandé, mais l’un dans l’autre ça ne fonctionnait pas si mal. Les vieux se plaignaient ne plus avoir le moindre rapport humain. Personne ne se souciait de leur opinion. Quelques-uns simulaient des suicides ou foutaient le feu à leur appartement, histoire de faire venir kopi, pompiers et doktori et grappiller un peu de compagnie. […]

Plus d’infos en cliquant ici.

31 janvier 2022 :

Beaucoup plus de végétation sur cette photo qu’à Mertvecgorod, et mon bouquin en bonne compagnie, merci Cyrille Yetiz ❤

(Et pour envoyer les vôtres : MP ou siebert.mertvecgorod@gmail.com)

30 janvier 2022 :

Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, épisodes 62 à 65 :

Royaume-Uni : un chirurgien condamné pour avoir gravé ses initiales sur deux foies (Merci Edy Zihlmann !)

Un robot humanoïde aux expressions faciales étonnamment naturelles

Il se présente aux urgences avec un obus anti-char dans le rectum (Merci Albert Foolmoon !)

26 janvier 2022 :

Diane, on est le 26 janvier 2022, il est 23 heures 13 et je viens de terminer le premier jet d’Ecrits de prison, le tome 3 des Chroniques de Mertvecgorod. C’est un beau bébé : 500 000 signes. Je vais maintenant m’enfiler un petit Dubliner (whisky, bénédictine, grand marnier, vermouth rouge, blanc d’oeuf pour la petite mousse – adieu), ranger le fichier dans un coin, ne plus y toucher jusqu’en mars, et entamer les révisions à ce moment-là.

Bordel, je suis bien content d’en être venu à bout !!!

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24 janvier 2022 :

Les amis, voici quelques parutions en revues et anthologies, passées ou imminentes, dont je vous ai pas encore parlé :
— Dans l’anthologie Dires de sommation, sous-titrée « Qui nous gardera de nos gardiens » et consacrée au violences policières, je publie un extrait d’Images de la fin du monde. J’y partage le sommaire avec Agnès Tricoire, Arno Bertina, Alexis Potschke, Blaise Ndala, Samuel Etienne, Wendy Delorme, Eric Pessan et Charles Robinson, et c’est dirigé par Samuel Etienne et Peggy Viallat-langlois, qui propose également une série de gravure. L’objet a été tiré à 100 exemplaires, pas sûr qu’il en reste beaucoup, renseignements en cliquant ici.
— Dans le prochain numéro de la revue gratuite en ligne Squeeze (déjà le 25, ça nous rajeunit pas, dis donc), c’est pas moi mais mon camarade Ernest Thomas qui publie un texte, mais j’en parle parce qu’il se situe à Mertvecgorod et offre même un éclairage nouveau et détaillé sur un événement évoqué dans Feminicid. Le numéro n’étant pas encore paru, je ne sais pas qui d’autre se trouve au sommaire, mais toutes les infos seront disponible prochainement en cliquant ici.
— Grande, grande joie d’avoir été invité à pondre un texte pour l’anthologie annuelle des Utopiales, éditée par ActuSF. Bon, c’est paru en novembre dernier, quand je vous dis que je suis en retard ! J’y propose en tout cas un texte inédit intitulé Empatia, où il est question, en 2035 et des poussières, d’un flic dôté de super-pouvoirs et privé de corps, qui participe à un entretien oral avec quelqu’un venu l’évaluer. Ca brasse pas mal de thèmes qui me tiennent à coeur en ce moment et c’est un texte dont je suis plutôt fier, mes amis. Au sommaire de l’antho, vous retrouverez, introduits par une préface de Jérôme Vincent, des nouvelles de Claire Duvivier, Elisa Beiram, Isabelle Bauthian, Jean Baret, Luce Basseterre, Morgane Stankiewiez, Katia Lanero Zamora, Richard Canal, Karim Berrouka, Camille Leboulanger et Sylvie Denis. Ca se trouve (ou se commande) dans toutes les librairies. Plus d’info en cliquant ici.
— Enfin, last but non fuckin’ least, j’ai été convié à participer au numéro 2 de la magnifique revue RetroNews ! Dans ce somptueux objet dirigé par Julien Morel pour le compte de la BNF, qui sera dans tous vos kiosques et vos librairies en février, je publie un texte inédit qui a pour titre Slezi Robota. Il est question de chien-robot qui marche mal, de petite culotte souillée, d’amour et de vieillesse. Double fierté : je partage le sommaire du cahier fiction avec Pacôme Thiellement. Plus d’infos en cliquant ici.
Et c’est tout pour cette fois, les amis ! Dans les jours qui viennent, si j’oublie pas, si j’ai pas la flemme, des extraits de tous ces textes.

22 janvier 2022 :

Bouquin Bouquine, pour ceux qui l’ignoreraient, est le podcast du fou-furieux Florent Sorin. Il y propose des chroniques de livres, accompagnées de lectures mise en scène, en musique, en son, c’est à la fois complètement fidèle à l’oeuvre qu’il propose, et d’un style à la fois absolument reconnaissable – on écoute trente seconde et on sait que c’est lui.L’an dernier, il s’était attaqué à Images de la fin du monde, premier volume du cycle des Chroniques de Mertvecgorod (vous pouvez l’écouter ici) Cette année, c’est au tour de Feminicid de passer à sa bienveillante moulinette. Que dire ? Quand j’ai écouté le podcast, il m’a tellement embarqué dans son délire que j’ai oublié qu’il s’agissait de mon bouquin et je me suis tout simplement régalé de cette balade dans Mertvecgorod, comme un auditeur ordinaire. Je pense que ce podcast est la meilleure porte d’entrée possible à mon bouquin, et je vous encourage vraiment vivement à l’écouter, et aussi à le partager en masse : le concepteur de ce barnum mérite qu’on le connaisse beaucoup plus. C’est à écouter en cliquant ici (Ca dure une heure, ça donne l’impression d’en durer la moitié).

21 janvier 2022 :

Lundi, j’étais à l’émission Douche Froide, sur Canal Sud à Toulouse. En compagnie de Sébastien Gayraud et Max Lachaud, nous avons discuté de mon dernier roman, Feminicid, dont j’ai aussi lu quelques extraits. Une auditrice a prétendu que ça s’entendait que nous étions ivres – je vous laisse juge, le podcast est téléchargeable ici.

19 janvier 2022 :

Deux nouvelles photos de lecteurs, joie ! Merci à Sylvain Bermudes et à Henri Bé (et au revolver de son grand-père) !

18 janvier 2022 :

Hé, j’avais prévu de vous parler de mes prochaines sorties en revue et fanzines (y a du lourd en approche, je vous le dis), mais v’là que Deidre, la maîtresse de cérémonie du site Unspicilege, s’est fendue d’une superbe critique de Feminicid, je pouvais pas laisser passer ça ! « S’inspirant de faits réels pour enrichir son récit, piochant également dans la mythologie germanique, il accouche d’une oeuvre encore une fois inclassable, une épopée suffocante, aussi sournoise que dérangeante, dans laquelle le fantastique se mêle à un réel halluciné, creuset idéal permettant à son écriture de développer toute la force de son immense poésie. »

La chronique complète est à lire en cliquant ici.

16 janvier 2022 :

Mes lecteurs sont les plus beaux, mais mes lectrices les battent quand même haut la main. C’est pas Philippe Djian qui reçoit ce genre de photo ! Un grand merci à XXX – la dame préfère rester anonyme – pour cet envoi qui réjouit mon dimanche matin ! (Et d’autres photos en cliquant ici)

15 janvier 2022 :

Claude Bard, pour vous situer le personnage, est le fondateur et l’ancien boss de La Musardine. En 2006, quand j’envoyais mes manuscrits aux quatre vents, il a été le premier éditeur à s’intéresser à mes trucs et à me signer un contrat. Le premier éditeur à croire en moi : ça compte, bordel, et pas qu’un peu. J’ai peur, mon premier livre publié, a paru le 25 janvier 2007, il y a quinze ans presque jour pour jour. Du temps a passé, j’ai écrit d’autres livres pour La Musardine puis me suis éloigné de cette maison, avant d’y revenir par la porte de service, puisque maintenant j’y dirige deux collections. Claude m’a mis le pied à l’étrier ; en 2022 je suis encore là, une vingtaine de bouquins au compteur, pas près de prendre ma retraite.

Alors, quand j’ai appris qu’il avait acheté Feminicid, mon dernier roman, une émotion particulière m’a saisi, vous imaginez bien – double émotion : un éditeur qui se rend dans une librairie pour acheter un livre, c’est pas banal, croyez-moi. En général, entre ceux qu’il publie, les manuscrits qu’il reçoit et les bouquins qu’on lui donne, il ne manque pas vraiment de lecture.

Cette émotion a encore monté d’un cran quand j’ai reçu, voici quelques jours, un mail détaillant son avis. C’est avec une immense fierté que je vous le partage ici :

« Je viens de terminer la lecture de Feminicid (pas encore lu le premier tome de ta série). Ci-après, quelques impressions de ma lecture.

Je trouve particulièrement réussi la composition du livre, avec différents types de texte. Leur choix, leur alternance permet une relance du récit et oblige le lecteur, d’une certaine façon, à effeuiller l’enquête, y participer, comme le ferait par exemple un juge d’instruction qui compilerait le dossier d’une affaire.

Bien réussi aussi le doute qui émerge parfois, réalité ou fiction, à coup de pages wiki ou autre. Là aussi, cela place le lecteur dans un trouble.

De cette disposition émerge un univers, lieu, temps, vocabulaire, ta création. C’est une réussite là aussi, et un travail énorme, félicitation. (Si on définit le romancier comme un créateur de monde, tu y es.) Surtout, c’est une masse d’éléments, certains en repos, certains en fusion, on a l’impression que ça peut nous péter à la gueule d’un instant à l’autre, tu as créé beaucoup de potentialités, mystiques, politiques, oniriques, sordides, beaucoup d’ancrages, dans l’histoire récentes ou plus anciennes, jusque dans la mythologie.

L’enquête fonctionne comme un effeuillage, on trouve un coupable, il est mort ou mourant, ce n’est qu’une rouage, on comprend que c’est le système qui est devenu fou. Et pourtant, il y a bien quelqu’un à la manœuvre…

Tu dresses des beaux portraits de bourreaux-victimes qui ont du relief et parviennent à nous émouvoir : le gardien du cimetière et son acolyte Blokov ou Héléna Nikouline et Yvan Bura qui ont une dimension artistique.

J’ai donc lu sans difficulté le texte, je l’ai apprécié, pourtant à la fin, je suis resté un peu avec une insatisfaction. Cela vient de l’enquêteur, Timor que je trouve « absent » d’une certaine façon. Je sais bien que tu l’as voulu ainsi, pas de psychologie sur ce personnage, pas de référence trop facile aux multiples personnages de journaliste-enquêteur dans un milieu hostile, ton personnage est supposé « externe » (il disparaît à la fin, mais a-t-il vraiment existé ?) seules comptent ses notes, son enquête. Mais ce n’est pas sans conséquence pour le lecteur (en tous les cas, pour moi-lecteur).

Tu te prives par exemple de ce sentiment de menaces pesant sur ce journaliste qui pourrait se sentir surveillé, filé, et exprimer sa parano au milieu de ses notes. J’ai eu du mal à m’identifier à Timor et du coup, les causes qu’il défend me semblent un peu superficielles.

Je ne dis pas qu’il fallait transformer ton livre en une tribune vibrante contre le féminicide et la tyrannie. Surtout pas. Je parle uniquement d’une mécanique interne au roman, un peu de sentiment, un peu d’émotion, un narrateur un peu plus empathique aurait peut-être ouvert des portes.

Il est vrai que le traitement du féminicide et des cruautés diverses est complexe dans ce livre. Ce ressort important pour faire vibrer le lecteur, (la dénonciation n’est jamais loin du voyeurisme, l’un et l’autre réjouissant le lecteur) s’avère contrarié par Timor, le dénonciateur en chef, qui finalement opère une censure, le Féminicide devient invisible dans le livre (c’est-à-dire traité à distance, sans arrêt sur image, jamais du point de vue de la victime). Je vais même t’avouer que je n’ai pas trouvé de scènes vraiment « hard » dans ton livre. Tout est dans l’atmosphère (ce qui est déjà énorme) mais il manque au lecteur déformé-spécialisé que je suis, les détails.

Sur le plan de l’écriture, c’est une réussite, ton style est pur, sans surcharge et convient parfaitement. Évidemment, lorsqu’on multiplie les différents énonciateurs, il faudrait par moments varier les styles, ce qui est très compliqué et peut-être improductif (le lecteur pourrait être perdu).

Le danger que je pointe, pour tes prochains livres, c’est la difficulté à tenir ensemble un dispositif imposant (et qui sera au fil des livres de plus en plus imposant), avec la nécessaire implication du lecteur dans le récit. Cela passe par l’histoire mais aussi et surtout par la création de personnages mémorables et d’un fil directeur le plus fort possible.

Mais très honnêtement, le bilan est largement positif. Bravo ! »

10 janvier 2022 :

Les amis, lundi prochain 17 janvier à partir de 22 heures, écoutez-moi en direct à Douche Froide, l’émission que le monde des ténèbres nous envie, suivie par les goules, les vampires et les morts-vivants, en direct de tous les cimetières et de toutes les cryptes, diffusée dans tous les donjons, et même disponible sur R’Lyeh (en différé d’un nombre de minutes non-euclidien), animée par Sébastien Gayraud et Achud Malax. J’y causerai de mon dernier roman Feminicid, j’en lirai des bouts, on écoutera de la musique et à la fin, quand on sera suffisamment ivres, on racontera de la merde. Pour les toulousains, c’est sur le 92.2 et pour le reste du monde (y compris la face cachée de la lune), c’est sur internet que ça se passe.

Et pour les toulousains qui veulent passer, hésitez pas à venir nous serrer la pince, on aura du saucisson pour les viandards, de la Kronenbourg pour les vegan et de la bonne humeur à revendre pour tout le monde.

09 janvier 2022 :

Le monde réel vous a manqué ? Voici trois nouveaux épisodes de la série [Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction]

60 – En Chine, « Big Brother » cible désormais les journalistes étrangers

61 – Les méduses n’ont pas de cerveau : leurs neurones s’organisent comme dans un parapluie

62 – Italie.Il tente d’esquiver la vaccination avec un faux bras en silicone (merci à Cécile « Soixante Jours » !)

Cliquez ici pour lire les 59 épisodes précédents.
Pour m’envoyer vos trouvailles : siebert.mertvecgorod@gmail.com

06 janvier 2022 :

Allez, c’est parti pour l’énorme orgie photographique, à parcourir en cliquant ici ! Merci, par ordre d’apparition, à Catherine Fagnot, Elodie Personne, Gibert Joseph Barbès, KrapulaX, Luna Baruta, Sarah de la Force, Wil Izwalito Zlota, Amaury Kupryan, Bouquin Bouquine, Caroline Lagèze, Eddie Pons, Gaël Dadies, Guillaume Llong, Hélène Goffart, Julie Erika Guffond, Laurent Whale, Lorns Börowitz (à la Librairie Le Merle moqueur), Luba Djordjevic, Lucas Falchero, Marc Bruimaud (en guest : Germaine), Nepenthès (trois fois), NHK, Patricia Lievre, Sarah de la Force une nouvelle fois et Arthus Lepique ! Pour m’envoyer les vôtres (soyez beaux, soyez sexy, soyez drôles, soyez grotesques, marrez-vous) : siebert.mertvecgorod@gmail.com.

05 janvier 2022 :

Allez, dernière chronique en date, pas tout à fait de Feminicid, mais d’un chapitre inédit du roman, coupé au montage parce qu’il ralentissait vachement l’action, devenu sous le titre de Noël au palais présidentiel un texte inédit lisible gratuitement sur mon site. Ce coup-ci c’est Gromovar Wolfenheir qui s’y colle : « Un texte à lire d’urgence tant ce court récit est un baume apaisant sur les éventuelles déceptions que ces fêtes ont pu vous réserver, entre cadeaux ratés et isolement Covid. » Pour lire sa critique, cliquez ici. Et pour lire le texte, cliquez là.

04 janvier 2022 :

Les amis, je commence à voir gentiment le bout du retard accumulé dans la mise en ligne et le partage des tables rondes, critiques et autres trucs et machins qui se sont dits ou écrits autour de Feminicid. Je vais conclure ce tunnel en fanfare d’ici quelques jours en vous présentant un super diaporama de toutes les photos de m’ont envoyé les lecteurs, mettant en scène mon bouquin de façon rigolote – d’ailleurs, si la vôtre manque à ma collection, n’hésitez pas à me l’envoyer, ça me fait toujours super plaisir de ce recevoir ce genre de truc (en MP ou alors par mail, en écrivant à siebert.mertvecgorod@gmail.com).Et donc, pour aujourd’hui, une nouvelle critique, parue dans Lyon Capitale : « Comme Images de la fin du monde, Feminicid déborde de ses propres pages ou du simple cadre du roman pour figurer l’esprit de système d’un auteur qui rend sa fiction dystopique plus réaliste que la réalité et qui résonne terriblement avec notre époque. ». Merci à Kevin Muscat et cliquez ici pour lire sa critique en intégralité.

03 janvier 2022 :

Allez, pour bien commencer l’année (happy new ce que vous voulez, hein, au fait), une vidéo captée le 19 novembre dernier au salon Fête du livre du Var, où Patrick K. Dewdney, David Bry et moi causions de réalité et de dystopie, rien que ça – c’était animé par l’impeccable Rémi Cavaillès, assisté d’une folle habillée en noir qui a été tristement coupée au montage. Cliquez ici pour écouter nos conneries.

29 décembre 2021 :

Je ne connaissais pas Station Simone, qui se présente comme « la web-radio décalée du moment », et dont le QG se situe à Dijon – mais j’adore son nom. En revanche, je connaissais Sarah de la Force, autrice de romans pornographiques de renom (le genre a avoir joué à la belote avec Esparbec, mon bon maître, si vous voyez), et dont j’ai eu l’honneur, cette année, d’éditer le dernier livre, Le Commerce des corps – en attendant le prochain et les suivants, au fil d’une collaboration que j’espère fructueuse et aussi longue que les oeuvres complètes de Philippe Djian (mais beaucoup moins chiante).

Bon, tout ça pour dire que la mère Sarah a chroniqué mon roman Feminicid chez la mère Simone, que vous pouvez bien penser que c’est du copinage, et vous aurez pas tort, mais d’un autre côté, si mes copainspines aiment mes bouquins, je vais pas leur coller un procès au cul chaque fois qu’ils en disent du bien, non plus. Et puis en plus, il paraît que l’immense Joëlle Losfeld (bon alors, elle, si vous la connaissez pas, je peux plus grand chose pour vous, mes amis) a écouté et aurait dit un truc du genre : « Dis-donc, Sarah, ton poulain, là, il a pas l’air trop tarte, je vais peut-être pécho son bouquin » – et bon, rien que ça, ça a fait ma semaine.

Bref, c’est à écouter sur cette page (épisode numéro 5, dernier podcast de la colonne de gauche – non, non, c’est pas un hommage à Wes Craven).

26 décembre 2021 :

Dans le cadre de ma documentation pour écrire Lettres de prison, le prochain volume des Chroniques de Mertvecgorod, je revois le fabuleux épisode, de cette excellente série appelée Un siècle d’écrivain, consacré à Georges Bataille : « Georges Bataille, à perte de vue », et que je n’avais pas visionné depuis sa première diffusion sur FR3, le 30 avril 1997. Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, je la conseille. Quant à cet épisode, c’est sans doute un des meilleurs, avec celui consacré à Lovecraft. En voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=sIaRXE9fZL8

24 décembre 2021 : Joyeux Noël !

Noël au palais présidentiel (une chronique de Mertvecgorod inédite (ce texte est un chapitre coupé au montage – mais pouvant se lire de manière indépendante – de mon roman Feminicid, toujours en librairie)

1.

Il s’appelle Sasha Romanski et demain il va mourir.

Il a vécu une vie de merde – vraiment ce qu’on peut appeler une vie de merde – et a tenté de s’en extraire en faisant preuve de courage, de loyauté et d’héroïsme.

En récompense, ils vont le fusiller.

La première fois que je vis Sasha, c’était en prison. J’ai eu du mal à lui donner un âge. Selon les mimiques que prenait son visage, il m’évoquait tantôt un adolescent, presque un enfant, tantôt un vieillard, un de ces types qui en ont trop vu, trop bavé en Sibérie ou ailleurs.

Oui, Sasha, à sa manière, était un zek – un zek des rues, si vous me passez l’expression. En janvier 1994, lorsque je le rencontrai, il avait tout juste vingt ans – en réalité dix-neuf : né un 2 février, on l’exécuterait avant son anniversaire, aucun doute là-dessus. J’étais à peine plus âgé que lui : seulement vingt-huit ans, à l’époque.

Nous nous apprêtions à fêter Noël (le Noël orthodoxe, je précise) dans ma datcha de la mer d’Azov, quand on a lourdement toqué à la porte. Confortablement installé dans le canapé, je lisais la Pravda. Mes parents et ceux de ma femme jouaient au Dourak devant l’âtre et s’amusaient beaucoup, mon épouse préparait le repas avec l’aide de notre prisluga et les enfants courraient dans nos jambes à tous, surexcités. Une bonne odeur de neige, de sapin, de flammes et de nourriture riche embaumait l’atmosphère – mais quand cette série de coups rapides et sourds fit résonner notre porte, tout se figea d’un coup. Nous n’attendions évidemment personne. À cette époque, une visite nocturne signifiait le plus souvent des ennuis.

La suite en cliquant ici.

21 décembre 2021 :

Enorme triplette sur Fantastinet ! Allan Dujiperou, qu’on ne présente plus (le bougre nous deale de l’imaginaire depuis vingt piges, bon pied bon oeil), balance une critique d’Images de la fin du monde, une de Feminicid, et pour faire bon poids (y en a un peu plus, je vous le laisse ?), une interview de ma pomme – j’en profite pour dire que j’ai de la chance : je lis les entretiens de mes confrères dans la Grande Presse Sérieuse et les questions sont la plupart du temps d’un connerie abyssale, si on les remontait à la surface de l’intelligence, elles imploseraient tels ces poissons bizarres et fluos qui rodent à 3000 mètres de profondeur. Mais moi non, que des questions chouettes, passionnantes, emmerdantes parfois (pas au sens d’ennuyeuses, mais au sens de merde, il m’a bien ken ce bâtard) – allez, j’en profite pour exprimer une toute petite frustration : on ne m’interroge pas des masses sur ma langue et mon travail d’écriture, pensez-y pour le tome trois ! (Le mec qui se sent plus, mon deuxième prénom c’est Modeste).

Bref, quelques extraits, et les liens qui vont avec :

« Au-delà de cette horreur que Christophe nous décrit sans filtre, je dois avouer que j’ai été impressionné par la construction du roman et la complexité de cette ville / état qu’il a créé. Le roman est annexé avec une trame historique, et une fiche Wikipedia qui nous permet de donner une réalité et une assise à RIM, données complétées d’ailleurs dans le dernier volume. » La suite à lire en cliquant ici.

« J’avais déjà été épaté par Images de la fin du monde et me demandait comment et si l’auteur serait en mesure de faire au moins aussi bien : il a fait mieux. Il a réussi à compléter l’histoire qu’il avait faite dans son premier récit, un récit qui s’appuie sur finalement ce qui était un bruit de fond, lui donnant une réalité et une puissance qui s’intègre parfaitement dans le paysage du RIM que nous imaginions. » La suite à lire en cliquant ici.

« J’ai une conviction, profondément ancrée, et confirmée par mon expérience personnelle : bien que nous vivions dans un monde globalement pourri, fabriqué et possédé par des individus globalement pourris, bien que ce monde soit en train de sombrer (et laissera place, s’il laisse place à quelque chose, à un enfer au moins aussi pourri que celui-là), il est possible, à titre individuel, et à travers quelques rapports humains rares et précieux, de frôler le bonheur ; il est possible de se construire un petit territoire paisible et agréable. » La suite à lire en cliquant ici.

Bonne lecture, et si vous ne savez pas quoi offrir à Noël, souvenez-vous qu’une fin du monde fait toujours plaisir ! (Sinon à la personne qui reçoit le cadeau, au moins à celle qui l’offre ! « J’ai apporté l’apocalypse, parce que les fleurs, c’est périssables »)

20 décembre 2021 :

« Ces images trash, cruelles, totalement amorales et parfois, au bout du désespoir, étonnement touchantes, s’avalent comme un bortsch sur-pimenté, ça brûle mais on en veut toujours plus… » Un immense merci à la Librairie Kyralina, – unique librairie francophone de Roumanie, s’il vous plaît ! – pour cette belle critique d’Images de la fin du monde (à lire en totalité ici, assortie d’une super mise en avant de Feminicid.

A part ça, demain, je me remets au travail sur le manuscrit de la troisième Chronique de Mertvecgorod, dont le titre hésite entre Ecrits de prison et Lettres de prison, et dont voici l’incipit :

« Quand vous avez fait irruption sur la terrasse, j’avais la tête de Nikolaï à la main tandis que Piotr traînait le reste de son corps à l’écart de la balustrade, laissant une large trace de sang, comme de la peinture, sur son passage. Le général, lui, gisait dans un coin, hors de ma vue, silencieux, mort ou vivant j’en savais rien – j’en avais pas grand-chose à foutre.J’étais ni triste ni en colère, ni effrayé ni rien. Je pensais à Nikolaï mais d’une façon bizarre, inattendue. Comme si nous avions décidé de rompre d’un commun accord, mais que nous nous aimions toujours et qu’au fond cette rupture ne signifiait rien de spécial, juste de la poudre aux yeux pour que les autres nous laissent tranquille – quelque chose comme ça. »

18 décembre 2021 :

« J’ai été surprise par ce roman fantastique qui se retrouve être d’une grande profondeur et lié à des questions d’actualités. » Merci à Sofya Bookineuz pour cette super critique de mon bouquin Feminicid ! A lire en intégralité sur Instagram.

15 décembre 2021 :

Petite vidéo made by La Librairie du Tramway pour vous dire à quel point mon dernier roman Feminicid est super. Moi je suis totalement d’accord avec eux, et je peux en parler avec assurance : je l’ai lu bien avant tout le monde. A visionner en cliquant ici.

13 décembre 2021 :

« Malgré la noirceur et la décadence qui se dégage de ces pages, j’ai aimé l’audace et l’originalité de cette lecture. En effet, c’est une enquête journalistique truffée de textes de différentes natures, mais qui relève d’une véritable envie de justice pour ces femmes. » Merci à Stelphique pour cette belle et enthousiaste critique parue sur son blog, et à lire en intégralité ici.

12 décembre 2021 :

« Le style Siébert est, il faut le dire pour ceux qui n’en seraient pas familiers, du genre coup de poing, foutraque et comme disent les Américains larger than life, le plus souvent violent et parfois gore. Pas vraiment de la littérature de salon, à moins que votre salon ait été bombardé nucléairement et attaqué au gaz sarin dans la foulée. » Merci à Stéphane Duchêne et au Petit Bulletin Lyon ! Critique complète à lire ici.

11 décembre 2021 :

Remontada de la retardata, épisode 5 : encore un podcast en provenance directe des Utopiales Nantes – c’est le dernier : Le Signe des temps, animé par Olivier Cotte et en compagnie de Pitchaya Sudbanthad et Patrick K. Dewdney. « Dans certaines mythologies, les mondes étaient appelés à finir dans des cataclysmes qui signaient également le début d’une nouvelle ère, parfois meilleure, parfois moins brillante, de l’âge d’or à l’âge de fer. Nos apocalypses actuelles s’annoncent sans tambour ni trompette. La fin du monde est pour demain, les scientifiques, ces nouveaux prophètes, l’ont annoncée. Quels sont les signes du changement à venir ? »
A écouter ici.

10 décembre 2021 :

Résorbation de l’infernal retard, épisode 4 : La Fabrique du complot, table ronde animée par Jérôme Vincent avec Pierre Bordage et Sandrine Kerion. « Illuminati, reptiliens, ovnis, extraterrestres en goguette, 11 septembre, tunnels cachés tibétains, sociétés secrètes ourdissant dans l’ombre la conquête du monde, vaccins, Bill Gates désirant éradiquer les deux tiers de l’humanité… Les théories du complot résistent férocement à toute tentative de démenti. Qui en sont les adeptes ? Sur quels indices basent-ils leurs certitudes ? Comment lutter quand la croyance résiste aux faits ? » A écouter ici.

8 décembre 2021 :

Résorbation du retard, épisode 3 : podcast de La Ligne noire de la science-fiction, table ronde aux Utopiales Nantes présentée par Caroline de Benedetti, avec Benjamin Fogel et Richard Canal.

7 décembre 2021 :

Résorbation du terrible retard, épisode 2 : I’ve seeing things, table ronde aux Utopiales Nantes animées par Jérôme Vincent, en compagnie de Joëlle Wintrebert et Léa Murawiec : La réinvention de notre regard sur nous est l’un des aspects les plus touchants de la science-fiction. C’est ce que rappelle le réplicant Roy Batty qui interroge son humanité à l’instant de l’agonie. Bien que nous passions notre temps à justifier nos actes si répugnants soient-ils, parallèlement, nous ne rencontrons souvent pas de juges plus sévères que nous-mêmes. Dans le miroir, le reflet est insupportable. Pourquoi sommes-nous méchants avec nous ?
Podcast à écouter ici.

6 décembre 2021 :

Bon, allez, j’attaque le terrible retard accumulé dans le partages des trucs et des machins de ces dernières semaines, liés à Feminicid.
Episode 1 : la table ronde « Réparer la langue, réparer le monde », modérée par l’excellent Claude Ecken, et en compagnie de Sylvie Denis et de Sara Doke – excusez du peu ! Je me demandais un peu ce que je foutais là, d’autant que je suis arrivé à la bourre, échevelé et en sueur (ne ratez pas ça, à 5’20 »), peut-être le public aussi, mais il paraît (c’est Madame Doke qui l’a dit) que mes interventions n’étaient pas aussi tartes que je le craignais. Quoiqu’il en soit c’est sur Youtube, écoutez donc ça, et faites un tour dans les commentaires, pas nombreux mais de qualité 😀

23 octobre 2021 :

Chères amies, chers amis, un petit point sur mes prochaines dates :

► 28 octobre, à l’Hydrophone (Lorient) : lecture de Feminicid, sur une musique de Luna Baruta, en première partie du sémillant (dixit Thierry Houal, et nous sommes donc encore deux en France à employer ce mot, moi qui pensais être le dernier) Noir Boy George – toutes les infos ici : https://www.hydrophone.fr/Christophe-Siebert-Noir-Boy-George.html

Et ensuite, gogo les Uto !!! Enfin, après une première tentative l’an dernier, mesquinement contrariée par le Covid, me voilà aux Utopiales Nantes !!! Et le programme est plutôt chargeosse, ce qui n’est pas pour me déplaire. (PS : les tables rondes durent une heure et sont à chaque fois suivies d’une heure de dédicace, à la Librairie)

► 29 octobre 10h15, Cité des Congrès, salle Tschaï : Transformer la langue, transformer le monde

Analyser la langue pour penser puis changer ou faire évoluer les comportements est une vieille lune de la science-fiction. La grammaire inclusive pourrait rencontrer l’indifférence polie d’une querelle de spécialistes attachés soit à la tradition, soit à bien nommer choses, gens et idées. Mais, au contraire, elle déchaîne les passions, jusqu’à susciter une proposition de projet de loi contre elle. Mais connaissons-nous vraiment les principes de la grammaire inclusive ? Pourquoi un tel énervement ? Quels sont vos pronoms ?

Avec aussi Sylvie Denis et Sara Doke, modération Claude Ecken.

► 30 octobre 10h30, Cité des Congrès, salle Tschaï : I’ve seen things…

La réinvention de notre regard sur nous est l’un des aspects les plus touchants de la sciencefiction. C’est ce que rappelle le réplicant Roy Batty qui interroge son humanité à l’instant de l’agonie. Bien que nous passions notre temps à justifier nos actes si répugnants soient-ils, parallèlement, nous ne rencontrons souvent pas de juges plus sévères que nous-mêmes. Dans le miroir, le reflet est insupportable. Pourquoi sommes-nous méchants avec nous ?

Avec aussi Joëlle Wintrebert et Léa Murawiec, modération Jérôme Vincent

► 30 octobre 17h30, Cité des Congrès, salle Tschaï : La fabrique du complot

Illuminati, reptiliens, ovnis, extraterrestres en goguette, 11 septembre, tunnels cachés tibétains, sociétés secrètes ourdissant dans l’ombre la conquête du monde, vaccins, Bill Gates désirant éradiquer les deux tiers de l’humanité… Les théories du complot résistent férocement à toute tentative de démenti. Qui en sont les adeptes ? Sur quels indices basent-ils leurs certitudes ? Comment lutter quand la croyance résiste aux faits ?

Avec aussi Pierre Bordage et Sandrine Kerion, modération Jérôme Vincent

► 31 octobre 17h30, Cité des Congrès, salle Tschaï : La ligne noire de la science-fiction

Sans doute parce que quête et enquête se confondent aisément, polar et science-fiction s’unissent dès les débuts de leur histoire. Et en matière d’usage de la science comme outil du texte, les experts de la police scientifique donnent souvent la main aux explorateurs spatiotemporels. Sans compter leur relégation commune aux enfers académiques de la littérature de genre. Qu’ont-ils encore en commun ? Comment s’adaptent-ils l’un à l’autre ?

Avec aussi Benjamin Fogel et Richard Canal, modération Caroline de Benedetti

► 1er novembre 13 heures, Cité des Congrès, scène Shayol : Le signe des temps

Dans certaines mythologies, les mondes étaient appelés à finir dans des cataclysmes qui signaient également le début d’une nouvelle ère, parfois meilleure, parfois moins brillante, de l’âge d’or à l’âge de fer. Nos apocalypses actuelles s’annoncent sans tambour ni trompette. La fin du monde est pour demain, les scientifiques, ces nouveaux prophètes, l’ont annoncée. Quels sont les signes du changement à venir ?

Avec aussi Patrick K. Dewdney et Pitchaya Sudbanthad, modération Olivier Cotte

Après quoi une équipe de bénévole spécialement dédiée à l’évacuation des auteurs usagés me ramassera, me jettera dans une brouette et la videra dans un TGV en direction de Saint-Etienne pour la suite de mes aventures.

18 octobre 2021 :

Manifesto – une littérature du désespoir combatif

Ce que je refuse de donner à mes lecteurs, dont ils croient avoir besoin parce que le monde est dégueulasse, que beaucoup d’autres écrivains leur offrent de bon cœur, c’est le plaisir de la compensation. Je leur refuse ce cadeau, qui est aussi un rapport social, qui est aussi une forme de triomphe du désespoir travesti en apparence d’espoir, pour en proposer un autre qui est exactement le contraire : une forme de possibilité d’espoir, travestie en apparence de désespoir. La mégapole de Mertvecgorod, ceux qui la peuplent, les histoires qui leur arrivent, les mythologies qui les fondent, l’ensemble du cycle appelé Chroniques de Mertvecgorod, ne mettent pas en scène le mirage d’une victoire imaginaire de la vie sur la merde, mais tentent de concourir à la défaite de la merde face à la vie. Avec la littérature compensatoire, l’illusion du triomphe, dans les pages, génère, dans le lecteur, l’illusion de la jouissance provoquée par ce triomphe. Rien de tel chez moi. Pour ma part je promets une jouissance réelle, pas illusoire, celle du texte et de rien d’autre ; je promets un dégoût, réel et salutaire, né du constat permanent que le monde est dégoûtant ; je promets de nommer nettement et précisément l’origine, la progression et les stratégies de la merde à l’œuvre dans la vie ; parfois je tiens ces promesses, parfois non ; je forme l’espoir que l’association de cette jouissance réelle avec ce dégoût réel engendrera une rage véritable.Alors que beaucoup de romans ont pour ambition de rendre ce monde dégueulasse plus supportable aux yeux du lecteur, les miens poursuivent un but contraire : fabriquer des lecteurs jugeant ce monde à ce point odieux et intolérable qu’ils le jetteront à bas, lui mettront le feu, pisseront sur ses cendres et avec cette boue construiront quelque chose de neuf. Je souhaite que ma littérature, montrant le nihilisme sans en mimer la factice défaite, devienne une arme pour le détruire réellement, en soi ou hors de soi.

10 octobre 2021: nouvel entretien vidéo à visionner en cliquant ici.

8 octobre 2021 : Grosse actualisation du site, trois semaines après la sortie du livre !

— Cette année encore, les premiers lecteurs se sont bien amusés à m’envoyer des photos du livre ! Découvrez les premières ici et envoyez-moi les vôtres sur ma nouvelle boîte mail, siebert.mertvecgorod@gmail.com.

— Les dates de la tournée ont été mises à jour : découvrez l’agenda octobre novembre ici.

— Nouveaux entretiens avec la barmaid du Bar Aux Lettres, Nicolas Hecht pour Babelio, Louis Cynak pour SyFantasy.

— Nouvelles critiques sur SyFantasy, Liztic, Black Roses For Me, chez Le Nocher Des Livres et en bonus Simon Lec’hvien from Gonzaï but sur Facebook.

— Premiers coups de coeur libraires : Gibert Joseph Barbès, Le Tramway à Lyon, Les Danaïdes à Aix-les-Bains, Kyralina, librairie française à Bucarest, en Roumanie (quelle fierté !).

— Nouveau podcast sur Erotik Radio à écouter ici.

— Pendant ce temps, le monde réel continue de plagier les auteurs d’anticipation les plus brinzedingue. Découvrez la série Les chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, épisodes 38 à 55.

— Quelques photos du lancement du livre au Fotomat’ à Clermont-Ferrand, en attendant que la captation soit dérushée et montée :


15 septembre 2021 : 🐷🍾 Demain, mon roman Feminicid, une chronique de Mertvecgorod, arrive en librairie !!! Vu que je suis dans la pampa camarguaise (ou la toundra gardoise, enfin, cf. photo), je n’aurai pas tellement d’occasions dans les jours qui viennent d’aller faire des roulades ni frétiller joyeusement du groin devant les tables ou dans les rayonnages. Alors, n’hésitez pas à m’envoyer vos images !!! 🐷🍾

➡ CE SOIR : mes abonnés vont recevoir une newsletter conséquente, présentant les premiers retours sur le livre, une longue interview publiée demain sur le Bar Aux Lettres et surtout le détail de la grosse tournée de lancement du roman, qui se déroulera du 29 septembre au 21 novembre, including, entre autres folies, Les Imaginales, Les Utopiales et une tournée en Suisse 🧉 (ouais, c’est un émoticône « maté », mais c’est ce que j’ai trouvé de plus proche d’un caquelon à fondue).

➡ Pour vous abonner à la newsletter : écrire à konsstrukt@hotmail.com – sinon, elle sera en ligne ici et un peu partout à partir de demain.

➡ N’oubliez pas de feuilleter/télécharger le Fenzin, webzine paru il y a quelques jours, dans lequel 22 auteurs explorent Mertvecgorod dans tous les sens et de toutes les façons possibles.

9 septembre 2021 :

J-7 avant la parution de Feminicid, une chronique de Mertvecgorod, dans toutes les librairies ! Pour fêter ça, voici le numéro 1 du Fenzin : un webzine à télécharger gratuitement qui compte 160 pages et 22 auteurs.

Lyna Beretski nous suggère de visiter la RIM et se met en scène dans un texte troublant qui oscille entre réalité et fiction, inventant au passage l’autosciencefiction ;

Maixent Puglisi propose les pages TripAdvisor plus vraies que nature de quatre restaurants de Mertvecgorod ;

François Fournet raconte l’histoire tragi-comique d’un groupe terroriste et d’un chien qui parle ;

Pascal Dandois met en scène un type qui ouvre une boîte d’épinard et y trouve autre chose que de la nourriture ;

le dessin labyrinthique et fou de Stéphanie Ssolœil illustre une scène marquante d’Images de la fin du monde ;

Vanhonfleur de la Bodega, à travers sa poésie et sa noise totalement barrées, tente de saisir l’essence intime de la RIM ;

David Haybon s’aventure dans le quotidien d’une infirmière de nuit aux pensées troubles ;

Marianne Thibault explore le lointain futur de Mertvecgorod et ses environs et en ramène des photos énigmatiques documentant un culte post-païen ;

Rat Devil nous entraîne dans une traque horrifique et introspective d’animaux mutants ;

Clément Milian, au péril de sa vie, nous fait parvenir un tract politique à la subversion carabinée ;

Rémy Tardieu / Trottoir invente la cold wave de Mertvecgorod et ça donne envie de guincher au ralenti en consommant des drogues expérimentales ;

Claire Von Corda, dans une langue poétique et hallucinée, nous fait visiter un orphelinat de cauchemar ;

Les Berges du Ravin lisent un extrait d’Images de la fin du monde et c’est aussi dingue et lancinant qu’un vieux Current 93 ;

Ernest Thomas revient sur un épisode trouble de la guerre d’indépendance et explore le fameux Lilith Cirkus ;

Jérémie Grima chronique trois films que vous adorerez voir s’ils sortent un jour en France (mais c’est pas gagné) ;

Catherine Fagnot chronique trois disques et vous n’aurez qu’une envie : vous les procurer et les écouter en boucle (mais c’est pas gagné non plus) ;

Orville Thurstan disserte sur la passion du sulfureux Nikolaï le Svatoj pour les montres de luxe ;

Yoann Sarrat, à travers les extraits d’une monographie à la documentation impeccable, évoque la vie d’une performeuse particulièrement déjantée ;

Alexander Dickow met la douceur et la précision de son style au service d’une histoire de cannibalisme mental aussi noire que sanglante ;

Christophe Siébert en a plein le cul du monde réel et se tire une bonne fois pour toute à Mervecgord ;

Florent Sorin nous entraîne dans une création sonore foisonnante et délirante qui n’a rien à envier aux ACR de France Culture ;

David Ward, en guise de générique de fin, nous promène le long de la bande FM de la RIM si celle-ci était aux mains de démons à l’humour vicieux.

En bonus : les couvertures d’Images de la fin du monde et de Feminicid et les premières pages de ce dernier.

8 septembre 2021 : J-8 avant la sortie de Feminicid. Pour fêter ça, petite mise à jour super en retard du site !

— Quatre nouveaux live et podcasts (Les Berges du Ravin, Zaoum, L’Arche de Nova et La Bande Originale de Livres) à découvrir sur la page Revue de presse.

— Un nouveau texte (Crépuscule) à découvrir sur la page Textes Inédits.

— Une grosse poignée supplémentaire de faits divers absurdes à lire en ricanant sur la page Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction.

11 juin 2021 : L’interminable et absurde série Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction poursuit sa route vers le vaste gouffre du n’importe quoi et du poético-bizarre avec trois nouveaux épisodes (cliquer que les titres pour accéder aux articles) :

Paris : un homme conserve le cadavre de sa mère pendant sept ans pour toucher sa pension de retraite

Une cheffe d’entreprise met un contrat sur la tête d’un syndicaliste

800 étoiles mystérieusement disparues intriguent les astronomes

Pour lire les épisodes précédents, cliquez ici.

09 juin 2021 : Trois nouveaux épisodes à la vaste saga Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, à lire en cliquant ici.

07 juin 2021 : Présentation de la rentrée littéraire de septembre 2021 par Marion Mazauric, boss d’Au diable vauvert, à visionner en cliquant ici.

01 juin 2021 :

L’Homme-arbre, initialement paru dans le numéro 11 de la revue Violences, est désormais lisible gratuitement en ligne.

Voici le début :

Le mythe de l’homme-arbre… Une des premières choses dont m’a parlée Alekseï, quand je l’ai rencontré il y a quatre ans. J’ai d’abord cru à un plan drague, un boniment qu’il racontait à toutes les dekaki, mais j’ai vite compris que non : l’homme-arbre c’était son truc. D’après lui il existait pour de bon – là, malgré sa drôle de tronche, il a commencé à m’intéresser : j’ai toujours eu un faible pour les dingos.

L’homme-arbre appartiendrait depuis presque trois siècles à une famille qui le séquestre et s’en repasse la garde de génération en génération. Il s’agirait d’un type souffrant d’un handicap et d’une grâce le rendant unique – une malédiction et une bénédiction dans le même corps. Son métabolisme ne fonctionne pas normalement. L’homme-arbre ne s’éveille qu’une heure par semaine. Le reste du temps – cent soixante-sept heures –, il dort. Son cycle de sommeil a influencé son espérance de vie. Cette semaine complète équivaut pour lui à une nuit de huit heures, en totalité constituée de sommeil paradoxal. Autrement dit, entre le moment où il ferme les yeux et celui où il les rouvre, l’homme-arbre rêve non-stop. Le grand bain dans l’inconscient collectif. Première conséquence : il vieillit vingt fois plus lentement que nous. Âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans cette année, il en avait quatre-vingts au temps de Pierre le Grand, cinquante en l’an mil, a débuté sa puberté au troisième siècle de notre ère et serait né au milieu du deuxième avant Jésus-Christ. Seconde conséquence : ses rêves contiennent toute la mémoire du monde.

28 mai 2021 :

Les premiers exemplaires de Feminicid sont arrivés à La Laune, dans les locaux d’Au diable vauvert, et aussi chez moi ! Les services de presse sont en partance, mais pour découvrir le livre en librairie il faudra patienter un peu : il sera disponible à partir du 16 septembre.

25 mai 2021 :

Une nouvelle photo ajoutée à la galerie de toutes celles qui ont été prises par des lecteurs, merci à Alexandre L. !

17 mai 2021 :

Les services d’immigration de la RIM vous informent que les demandes de visas sont à nouveau ouvertes. Se renseigner auprès de l’ambassade de Mertvecgorod à Paris.

16 mai 2021 :

Compilation numéro neuf en ligne sur la chaîne Youtube Mertvec-Channel. Abonnez-vous !

15 mai 2021 :

Deux nouveaux épisodes à la rubrique Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, à lire ici.

9 mai 2021 :

Pour répondre à quelques questions techniques posées par un auteur du futur Fenzin consacré aux Chroniques de Mertvecgorod, j’ai rédigé un article assez exhaustif (et, disons, potentiellement aussi passionnant que Villeret quand il parle de maquette dans Le Dîner de cons) dont le titre résume bien le contenu : Codes postaux, numéros de téléphones et adresses à Mertvecgorod. Si l’idée d’apprendre des trucs tels que « Les zavodi de traitement des déchets forment des zones téléphoniques spécifiques. Leur indicatif est 551 (zavod Djarzinski), 552 (zavod Beria), 553 (zavod Lyssenko), 554 (zavod Kourtchakov), 555 (zavod Stakhanov) et 556 (zavod Melnik) » vous excite, n’hésitez pas à le lire !

8 mai 2021 :

Les formulaire de demande de séjour sont arrivés. Vivement que la saison des salons reprenne et que je puisse vous les refiler !

07 mai 2021 :

Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, épisode 13 : Un gang lâche un millier de cafards dans un restaurant qui lui doit de l’argent (débusqué par Luna Baruta) – et ce coup-ci, elles ne sont tellement pas de la fiction que ce fait divers reprend de façon troublante l’idée de départ du chapitre 19 d’Images de la fin du monde, « Dva millioni muhi, (la danse de mort troisième partie) » !

06 mai 2021 :

Un grand bravo à Laurine Roux pour avoir remporté le Grand Prix de l’Imaginaire 2021 avec son roman Le Sanctuaire, et un très grand merci au jury pour avoir aimé Images de la fin du monde au point de le hisser en finale ! Et des remerciements particuliers à Gromovar qui recommande une nouvelle fois Images de la fin du monde sur son blog Quoi de neuf sur ma pile.

05 mai 2021 :

Deux nouveaux épisodes de la série Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction à lire en cliquant ici.

26 avril 2021 :

Dernière minute : je suis finaliste du Grand Prix de l’Imaginaire !!! Je comptais me faire une petite semaine sans alcool, j’ai quand même bien forcé ces derniers temps, mais là y a pas moyen, et si j’ai une cirrhose ce sera bien sûr la faute du jury !

26 avril 2021 :

— Les votes publics pour le prix Rosny aîné sont toujours en cours (clôture le 30 juin). Si vous avez kiffé Images de la fin du monde et souhaitez le soutenir, c’est le moment de voter pour lui en cliquant ici.

— « Tu peux prendre une photo si tu veux, mais tu pars pas avec, j’en ai pas assez ! » (Nathalie Païno, chargée des relations avec les libraires et la presse, de la promotion des auteurs et de leur frustration 😛 )

— Sur la fausse page de garde de Feminicid, petit clin d’oeil à mon camarade Ernest Thau, crédité comme traducteur, et qui travaille en ce moment à un roman qui se déroule dans l’univers des Chroniques de Mertvecgorod.

Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, épisodes 8, 9 et 10 à lire ici.

— Mise en ligne du live Facebook organisé par Andra Petrucianu pour le groupe Les lecteurs de romans « Noir/Horreur/Policier », à écouter ici (il faut être inscrit au groupe, mais il s’agit d’une simple formalité, tout le monde est accepté).

— Parution du fanzine Doppelgänger numéro 5 (sous-titré « Le Phoenix »), avec au sommaire une Chronique de Mertvecgorod inédite intitulée Crépuscule.

25 mars 2021 :

Feminicid, la deuxième chronique de Mertvecgorod, entame son sprint final ! Mon éditeur Raphaël Eymery, dont vous devriez lire si ce n’est déjà fait le roman Pornarina, termine de passer la seconde version du manuscrit au peigne fin pour en débusquer les dernières scories, tandis que nous avons commencé à discuter de la couverture, dont je recevrai très bientôt une ébauche. C’est peu dire que je ne tiens plus en place.

Parution en septembre, toujours Au diable vauvert bien sûr.

Il s’agit de ma première rentrée littéraire et je suis aussi excité que ce soir de fin d’été 1985, alors que quelques jours plus tard j’effectuerais mes débuts en sixième. Ce soir-là, je me souviens, mon père et moi avons bu un coup quelque part sur l’Île des Loisirs au Cap d’Agde (où nous habitions), assis à la terrasse d’un bistrot désert, tandis qu’à une centaine de mètres le Luna-Park fonctionnait encore pour les derniers touristes. Sans doute mon père s’était-il fait virer de l’appartement par ma mère à coups de tartes (vieille habitude conjugale) et, pour une raison ou pour une autre, avait décidé que cette fois je l’accompagnerais au cours de ces dizaines de minutes d’exil.

Plus tard dans la soirée, ne parvenant à dormir à cause de l’excitation (bon, j’allais vite déchanter : les profs rivaliseraient de stupidité (les alcooliques se révéleraient plutôt hargneux, les dépressifs plutôt apathiques, les grabataires plutôt absents – ceux qui cumulaient les trois caractéristiques offrant un cocktail corsé de saveurs malaisantes) et mes prétendus camarades se résumeraient à un ramassis de gros cons libidineux et violents ; c’est aussi l’époque où, en compagnie de quelques loosers dans mon genre, faute d’explorer les lèvres et les langues des filles, j’ai découvert les dés polyédriques et le jeu de rôle), plus tard dans la soirée, donc, assis sur le canapé, dans l’obscurité du salon, l’espace sonore totalement envahi par les ronflements du père et de la mère, j’ai allumé la télé – je ne faisais jamais ça : enfant plutôt craintif et obéissant, y compris aux ordres non formulés, l’idée de quitter ma chambre en pleine nuit ne me traversait pas l’esprit – et suis tombé sur la première diffusion française, en VOSTFR, affublée du mythique carré blanc, d’Eraserhead. Ça paraît difficile à croire aujourd’hui mais je viens de vérifier : il existait sur FR3, dans les années 80, le jeudi soir en troisième partie de soirée, un cycle fantastique où toutes sortes d’OVNIS, dont le premier long-métrage de Lynch, ont été diffusés pour la première fois.

Énorme choc devant ces images et ce son ; choc amplifié par l’obscurité du salon, les ronflements, la clandestinité de toute cette opération – et pourquoi est-ce que je vous raconte ce truc totalement décousu ? Je n’en ai aucune idée, comme souvent. Peut-être que pour moi, de façon définitive, la rentrée c’est ça : une veillée furtive, annonciatrice d’un avenir incertain, dans la lueur blanchâtre d’un tube cathodique, en compagnie de Jack Nance et d’un bébé flippant.

Mais je suis convaincu que ma rentrée littéraire sera bien plus réussie que celle du collège.

Maintenant que j’y pense, ce soir-là, alors que j’avais onze ans et onze mois (vous croyez que je déconne, que j’en rajoute, mais non, je suis né en octobre 1974, j’ai vu Eraserhead en septembre 1985, faites le calcul), a eu lieu mon dépucelage esthétique. Au cours des mois et des années suivantes je découvrirai L’Exorciste (le film puis le roman), Les Raisins de la mort de Jean Rollin, des dizaines de films gore en VHS, Manchette et tout le polar, Dick et la SF tordue, Lovecraft, Topor et j’en passe – et tout ça me préparera à Burroughs, Bataille, Bukowski, Current 93 et Coil.

Voilà ce que j’aimerais bien, pour cette rentrée littéraire : qu’un ado tombe sur mon bouquin et le lise en cachette – si ça modifie un peu le cours de sa vie, même si l’impact s’avère cent fois moindre que celui d’Eraserhead sur moi, je n’aurai pas perdu mon temps.

24 mars 2021 :

Deux nouveaux épisodes ajoutés à la série Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction.

23 mars 2021 :

Le premier tour du prix Rosny Aîné, qui récompense la meilleure oeuvre de science-fiction parue en français dans l’année, est un vote public à l’issu duquel les romans ayant obtenu le plus de suffrages sont sélectionnés. Du coup, si vous voulez voter pour Images de la fin du monde, vous avez jusqu’au 30 juin et c’est en suivant ce lien que ça se passe. Le prix ayant couronné des super-pointures du calibre de Joëlle Wintrebert, Serge Brussolo ou Roland C. Wagner, si j’étais sélectionné, je serais pas trop mécontent. Alors, n’hésitez pas à voter !

16 mars 2021 :

Grande fierté de figurer enfin au tableau de chasse de Laurent Courau pour son excellent site La Spirale.org, à l’occasion d’un long entretien à propos des Chroniques de Mertvecgorod. Et en plus je partage le sommaire avec ma camarade Jessica Weisz Rispal, créatrice et capitaine de la revue Le Bateau et co-fondatrice (avec Stéphane Blanquet) des défunts Crocs Électriques.

10 mars 2021 :

Une nouvelle critique d’Images de la fin du monde sur le site Boojum ; l’intégralité de l’interview accordée à Marianne Peyronnet pour New Noise mise en ligne sur son excellent blog Black Roses For Me ; un nouvel épisode de l’interminable saga « Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction ». Et toujours pas de nouvelle compil Mertvec-Channel, mais ça viendra, patience !

18 février 2021 :

Images de la fin du monde est sélectionné au Grand Prix de l’Imaginaire ! https://gpi.noosfere.org/gpi-2021/

16 février 2021 :

— Nouvelle rubrique, Les Chroniques de Mertvecgorod ne sont pas de la fiction, qui recense des faits-divers réels.

— Un nouveau livre ajouté à la Bibliographie

— Deux dessins inspirés d’Images de la fin du monde dans le superbe recueil de Stéphanie Ssoloeil, Sève montante

— Une critique d’Images de la fin du monde sur le blog SlowShow

— Parution du numéro 11 de la revue Violences, éditée par Luna Baruta, avec un texte inédit dedans, L’Homme-arbre

— Le 28 janvier à 20 heures, rencontre live avec les membres du groupe Facebook Les lecteurs de romans noirs/horreur/policier, animée par Andra Petrucianu.

20 janvier 2021 :

Revenu d’entre les limbes des fichiers honteusement oubliés, voici le petit dernier de la longue liste de faits-divers se passant à Mertvecgorod (ils sont tous consultables ici), écrit – comme plusieurs autres – par le sémillant Anton Vandenberg.

1er janvier 2023 : Suite à un appel anonyme, la police a découvert dix-sept cadavres dans une usine désaffectée de la Zona. Le médecin légiste estime que la mort remonte à 24 heures maximum. L’hypothèse du suicide collectif est envisagée, mais l’état des corps, tous ravagés par des nécroses importantes, laisse craindre une overdose foudroyante de Krokodil.

11 janvier 2021 :

Si Twice, qui existe depuis 1994, n’est pas le plus vieux fanzine encore en activité, ça y ressemble foutrement. C’est donc un sacré honneur pour moi d’y être chroniqué. Comme Sébastien Gayraud, l’auteur de cette critique longue et détaillée, m’a fait parvenir un scan de l’article, je me permets de le partager ici. Mais que ça ne vous empêche pas d’acheter le zine, qui est « totalement indépendant et ne bénéficie d’aucune subvention et d’aucun sponsor, basé uniquement sur la passion et l’investissement de ses créateurs. » (dixit les éditeurs, qui tiennent debout depuis vingt-cinq piges, quelle fougue, mazette !)

8 janvier 2021 :

Une nouvelle critique (longue et exaustive) sur le blog YoZone.

2 janvier 2021 :

Dans une espèce de frénésie de mise à jour, j’ai ajouté quelques informations sur la page consacrée au tome 2 des Chroniques ! Vous y trouverez une première version de l’argumentaire et quelques photos qui feront plaisir aux amateurs de Current 93 et Death In June ^^

Premier janvier 2021 :

Bonne année à toutes et à tous ! Pour bien démarrer 2021, voici enfin le volume 8 des compilations Mertvec Channel ! Vous pouvez l’écouter sur la chaîne Youtube de la RIM, et redécouvrir les autres en cliquant ici.

Et vous pouvez désormais lire en ligne Amurskij kobcik, une nouvelle parue en octobre dernier dans le fanzine Animalice, dirigé par Stéphanie Ssoloeil.

Bonne lecture, bonne écoute et à la prochaine !

25 décembre 2020 :

Dans le dernier numéro de Mad Movies, superbe pub pour mon bouquin !

24 décembre 2020 :

C’est le miracle de Noël ! J’ai enfin mis à jour le site 😀 Jetez donc un oeil aux rubriques Textes Inédits (trois nouveaux textes courts sont disponibles, dont deux sont à lire gratuitement en ligne), Contributions (plein de nouvelles photos de lecteurs), Critiques et interviews (grosse mise à jour incluant la critique de Jean-Pierre Andrevon, mon passage à France-Culture et des tas d’autres trucs de totale frime) et Agenda (annonce des prochaines dates prévues, à Lorient et en Suisse, sous réserve de nique sa mère le Covid, of course).

4 juin 2020 :

— L’immense François Bon consacre au bouquin un podcast de 25 minutes passionnant, cultivé, taquin et très touchant, et en plus il prononce « Mertvecgorod » mieux que moi, je suis vert 😀 C’est à visionner ici.

— « Le livre emprunte autant à une sombre mythologie post soviétique proche de l’univers d’un Vladimir Sorokine ou d’un Maurice G. Dantec qu’aux univers post apocalyptiques de Enki Bilal ou de Jacques Lob. Un monde métallique et fracassé proche des prédictions d’un J. G.Ballard. » Citique sur Les Obsédés Textuels à lire en totalité ici.

— « Il y a fort à parier que vous n’avez jamais rien lu de tel ! » Un nouvel avis sur Babelio à lire en totalité ici.

— Samedi 6 juin, lancement du livre au Fotomat’ à Clermont-Ferrand, toutes les infos ici.

31 mai 2020 :

Mes lecteurs sont-ils souvent fauchés et toujours marteaux ? Je ne sais mais leurs photos, elles, sont souvent marrantes et toujours jolies. Au menu de cette nouvelle salve : des maquereaux au vin blanc (les meilleurs ! Putain, une éternité que j’ai pas mangé ça), la campagne creusoise et un pouce amical, une cannette de 1664 (king size, sinon ça fait pas sérieux), un gode (euh, pareil que la cannette), une fille à poil et une photoshoperie, encore un pouce amical et tout un matériel d’interrogatoire fraîchement acquis par la Milicia.

Merci, bisous et coeurs avec les pouces (pas facile, mais faut bien que je reste dans la thématique) à Amaury Kupryan, Sénile Céline, Marie-jay Le-tetanos, Julie Erika Guffond, Lenny Sulak, Lucas Falchero et Maxine Madone ! Et aux autres je rappelle que chaque photo du bouquin mise en ligne donne droit pour son auteur à un texte inédit tiré du tome 2 – en l’occurrence, la fiche Wikipédia du sulfureux réalisateur Yvan Bura, à qui le festival de Cannes a justement rendu hommage en 2020. Et la première salve est bien sûr toujours visible ici : https://mertvecgorod.home.blog/contributions-et-fanfictions/.

23 mai 2020 : Grosse mise à jour du site

Plein de photos marrantes et un concours pour gagner des textes inédits : C’est par ici que ça se passe !

Nouvelles critiques, portraits et interviews : Simon Antony pour La Montagne, Bernie Kraft pour son blog, Entretien vidéo avec Joël Bouvier, Mäx Lachaud pour Obsküre Mag.

Nouveaux avis de lecteur : Batro, Julie Erika Guffond, Gronchon et Julien Hertz, à retrouver ici.

Textes inédits : Quelques questions et Une profession de foi.

Chaîne Youtube : retrouvez sur Mertvec-channel les compils numéro 6 et numéro 7, ainsi que la mini-lecture numéro 1, la mini-lecture numéro 2, la mini-lecture numéro 3, la mini-lecture numéro 4 et un communiqué officiel du porte-parole du gouvernement de la RIM. Et n’oubliez pas de vous abonner à la chaîne !

19 mars 2020 : [IMPORTANT]

Chers lecteurs, chères lectrices,

Images de la fin du monde devait paraître jeudi 19 mars mais évidemment, entre les librairies fermées et le distributeur contraint de cesser son activité jusqu’à la fin de l’épidémie, il sera très difficile, voire impossible, à trouver en version papier.

D’après les infos dont dispose ma maison d’édition, Au diable vauvert, on peut espérer un retour à la normale fin mai, début juin.

D’ici là je vais alimenter Facebook en conneries et teasers divers et me remettre au boulot avec tous ceux, organisateurs de salon, libraires, etc., qui voulaient participer au lancement et à la promotion du livre, et ensemble nous préparerons la suite.

Quant à vous les amis qu’est-ce que vous pouvez faire pour aider ce bouquin à (re)démarrer dans de bonnes conditions ? Simple : ceux qui l’ont déjà reçu en service de presse, ceux qui sont trop impatients pour attendre et vont l’acheter en numérique, prenez le temps de rédiger de chiadées chroniques ! Fourbissez de longues et belles critiques que vous posterez le moment venu (c’est-à-dire : quand les librairies rouvriront) sur Babelio, Sens Critique, vos blogs, etc. et qui feront connaître mon roman aux survivants de l’apocalypse !

Ça n’est pas une coquetterie narcissique de ma part : pour un bouquin de ce genre, le bouche-à-oreille est plus important qu’un article de presse, donc chaque coup de pouce comptera pour lui permettre de trouver ses lecteurs dans le chaos que risque d’être la reprise des parutions.

AIDEZ MERTVECGOROD À SORTIR DU CONFINEMENT ! ENSEMBLE, UNE AUTRE FIN DU MONDE EST POSSIBLE !

Et en attendant, lisez cette nouvelle critique du livre et découvrez ce texte inédit !

A très bientôt pour de nouvelles informations.

9 mars 2020 : Une nouvelle compil indus-noise-darkwave en ligne sur le Mertvec-Channel ! Cliquez ici pour l’écouter.

1er mars 2020 : Nouvelles dates ajoutées à l’agenda ; quelques goodies rigolos à télécharger ; premiers avis sur le livre !

22 février 2020 : Mise à jour de l’agenda avec de nouvelles dates pour le lancement du livre ; mise à jour des ressources avec deux nouvelles compil Mertvec Channel et trois nouveaux livres ajoutés à la bibliographie ; premières infos sur le tome 2 du cycle !

22 janvier 2020 : La couverture, enfin ! Et pour fêter ça, les premières dates de lancement du livre sont disponible à la rubrique agenda.


5 janvier 2020 : Chers amis, vous êtes désormais plus de 1000 à suivre ma page Facebook Chroniques de Mertvecgorod, consacrée au cycle romanesque du même nom. Merci de votre encouragement et de votre soutien. En attendant la parution du premier volume, Images de la fin du monde, en mars aux éditions Au diable vauvert, aidez-moi à faire vivre cette page en invitant vos contacts à s’y abonner.

GIVE APOCALYPSE A CHANCE !


30 décembre 2019 : Quelques mois avant la parution du roman Images de la fin du monde Au diable vauvert, une critique mentionne élogieusement l’extrait qui a été prépublié dans le numéro 17 de la Revue L’Intranquille : « On s’y délectera notamment d’une (fausse) fiche Wikipédia de la République indépendante de Mertvecgorod, avec force détails croustillants ou historiquement parfaitement plausibles. »

Merci au site https://www.dailleurspoesie.com/ !


26 décembre 2019 : En attendant la parution du livre, un certain nombre de chapitres ont été prépubliés dans des revues et fanzines.

Les deux derniers sont « Extraits de la fiche Wikipédia de la RIM », paru dans le numéro 17 de la Revue L’Intranquille, et « Masha et Michka », paru dans le numéro 10 de la revue Violences. Extraits et liens d’achat ci-dessous :

FICHE WIKIPEDIA DE LA RIM (EXTRAITS) :
« […] 1.6 Période post-stalinienne
À la mort de Staline, en 1953, le pouvoir soviétique renonce au travail forcé, après avoir réprimé dans le sang les révoltes de déportés qui protestaient contre la dureté du système.
Mertvecgorod, gérée jusqu’en 1956 comme un goulag, devient alors une municipalité, même si elle reste une ville interdite. Comme l’URSS a démantelé le camp, ses dirigeants doivent trouver un moyen de remplacer les zeks (prisonniers soviétiques) qui traitaient les ordures. Les autorités optent pour un système toujours basé sur la main-d’œuvre, plutôt que d’investir dans la modernisation et l’automatisation. Afin d’attirer des travailleurs volontaires dans cette région peu attractive, on propose des salaires beaucoup plus élevés que dans le reste du pays et des avantages en nature (billets d’avion gratuits, vacances plus longues…). De plus, les infrastructures offertes sont de bien meilleure qualité qu’ailleurs dans le pays, que ce soient des hôpitaux modernes, des garderies gratuites pour les enfants des travailleurs et des transports plus efficaces et fiables. […]
Après l’effondrement de l’URSS, au début des années 1990, Mertvecgorod devient la capitale de la RIM, nouvellement créée. La RIM est alors la première puissance mondiale en terme d’achat et de gestion des déchets. […] »

-> A commander en cliquant ici.

MASHA ET MICHKA :
« Debout sur le trottoir, à travers la paroi de verre ternie par la pollution, Masha regarde les gens se nourrir. Avant elle trouvait ça bizarre, que les restaurants soient pourvus d’une vitrine, comme si la véritable attraction n’était pas le conte-nu de l’assiette mais plutôt les mangeurs eux-mêmes, à destination du public de la rue. Désormais ce spectacle la fascine encore plus que la televidenie ou le kino et elle ne rate aucune occasion d’y assister.
Assis à côté d’elle Michka patiente. Bâtard de berger du Caucase et de va-savoir-quoi, ventre couturé d’une énorme cicatrice boursouflée, toute blanche et lisse au milieu de la peau grise et rugueuse, il en impose. Personne ne songe à emmerder l’adolescente quand elle zone en ville avec lui.
Masha et Michka. L’idée vient évidemment de Boris, jamais à cours de blagues débiles. Le surnom est resté. Faut dire que Masha possède – à son corps défen-dant – le physique de l’emploi et que le chien, Michka, est balourd et pataud comme l’ours du célèbre dessin animé. Boris l’a baptisé à la minute même où la jeune fille l’a ramené au squat – même si qualifier ainsi l’endroit où ils vivent de-puis six mois est un peu exagéré : Victoria a mis à leur disposition une énorme baraque du rajon 14 appartenant à ses grands-parents en vadrouille en Europe, le genre artistes nez au vent et poches pleines de fric. Une dizaine de chambres, une cave à faire pâlir d’envie n’importe quel palace, un parc, une piscine géante, le tout consciencieusement abîmé par la joyeuse bande, saboté, détourné de sa fonction première, tagué, pillé, détruit, laissé à pourrir. […] »

–> A commander en cliquant ici.


21 décembre 2019 : Mise en ligne sur Mertveg-channel des deux premières compilations, à écouter ici et ici.


11 décembre 2019 : Une nouvelle série de faits-divers inédits à découvrir ici.


3 décembre 2019 : Une nouvelle série de faits-divers inédits à découvrir ici.


30 novembre 2019 : Après plusieurs essais et discussions, la dernière version de la couverture d’Images de la fin du monde est la bonne ! Elle est super belle et je suis raviii !!!

Rythmée, agressive et séduisante, austère et vulgaire, chaotique et maîtrisée, elle réussit à exprimer les nombreuses couches thématiques et esthétiques qui composent le bouquin et à rester et cohérente ! Du grand art ! Un grand merci à Olivier Fontvieille pour son talent – et aussi pour sa patience face à mes pinaillages, haha !

En voici un petit détail :